Compte rendu de la soirée ESSEC du 13 Février 2013

La soirée fut très sympathique avec 24 participants + 2 invités motivés à nous faire partager leurs « passions » pour l’entreprise. Jacques Meler, Président sortant du Provence Business Angels et Alice Honoré, ESSEC, et créatrice de l’entreprise « You Art Different » (boutique 24 rue Jeune Anacharsis, Marseille Centre Ville).

Résumé du film :

JM a commencé, sorti d’école de commerce, par créer une entreprise. Il la revend, fait une carrière sympa à l’international pour des grands groupes, en se spécialisant dans le B to B. Puis revient à l’entrepreneuriat, mais cette fois en partageant son expérience avec des jeunes pousses, par l’investissement. AH, elle, est entrée dans l’entrepreneuriat dans un garage, avec l’aventure Cabesto, mais comme salariée « pure », jusqu’à 180 personnes, une demi-douzaine de magasins, et comme couronnement de cette réussite, elle a assisté au débarquement non sollicité de son fondateur par les investisseurs qu’il avait lui-même fait venir…

Tous les ingrédients d’une improbable rencontre entre les 2 visions d’un même monde entre AH et JM, non ?

Pourtant, JM a souligné avec conviction la foi du charbonnier-investisseur qui sait que sur 10 investissements, il y en aura peut-être 1 qui équilibrera les pertes sèches des 9 autres, et qui y va quand même, finalement pas tant pour l’argent que pour participer aussi à cette aventure humaine qu’est la construction ex-nihilo d’une idée qui devient entreprise. Et effectivement AH, qui découvre et l’entrepreneuriat et l’investisseur en capital, souligne à quel point ceux qu’elle a rencontré, malgré les solides préventions qu’elle nourrissait à leur encontre, ont su lui éclairer le chemin sur lequel elle s’engageait, peut-être un peu trop confiante et pressée. Elle a appris avec eux à ralentir le pas et à assurer ses prises… Bien sûr, investisseurs et fondateurs rêvent d’une sortie par le haut, d’une consécration à la monshowroom.com. Mais pour faire le x 10 que les premiers jouent à exiger des seconds, l’un des investisseurs qui l’ont tutoré – incidemment il s’agit, coïncidence, du successeur de JM à la présidence de Provence Business Angels – lui a montré la voie : « Lever les yeux du guidon, pour ne pas foncer tête baissée ». Conclusion, ni l’investisseur ni le dirigeant ne sont là pour bêtement rayer le parquet avec leurs dents, même si la motivation est aussi financière, ne serait-ce que comme mesure de la consécration économique.

Nous étions pour la plupart un peu bluffés par ce rétablissement d’une connivence mal partie. Ensuite, faisant le tour de table, nous découvert que parmi nous, beaucoup, une majorité même, sont des dirigeants créateurs, au début de leur aventure ou en plein dedans, ou pour certains, décidé à reprendre le collier salarié, ou à laisser derrière eux la page tournée d’une « sortie par le bas ».

Pierre Martin Laval
Président du groupe ESSEC Provence