COMPTE-RENDU DE LA REUNION DU CLUB GRANDES ECOLES ENTREPREUNEURS EN PROVENCE DU 6 NOVEMBRE 2014 : ENTREPRENDRE DANS LES MEDIA

Christophe Musset est animé d’une formidable passion d’entreprendre. Dans sa tête et dans ses tripes. Et il sait la transmettre. Le développement du groupe Medias du Sud repose sur trois “trépieds” : reprise, redressement de chaînes locales et développement d’un groupe télé régional, production de contenus audio-visuels, et création d’une plateforme vidéo sur le web. Cet ancien du groupe Hersant reprend en 2009 Télé-Miroir, une chaine locale. La reprise et la rentabilisation coup sur coup des chaînes de Nîmes puis de Montpellier (premier foyer de pertes du groupe NRJ) permet de consolider l’expérience et de réaliser un “build-up” de chaînes locales. Il change de nom pour “TV Sud”. Visant à créer un réseau autour de la Méditerranée, il reprend en 2011 LCM rebaptisée TV Sud Provence. L’enjeu n’est pas simplement de créer des chaînes locales, mais de proposer des programmes télé qui plaisent aux publics du pourtour méditerranéen et plus largement du sud de la France. Il s’étend aux Alpes de Haute Provence (TNT), à Avignon (câble) et vise la reprise de Toulouse, l’ouverture de Toulon et de Bordeaux. Deuxième trépied du positionnement : attirer les annonceurs nationaux, non régionaux ou locaux. Les annonceurs voulant devenir eux-mêmes des “médias” et proposer du contenu, le groupe se positionne sur la production audio-visuelle. Troisième trépied : création d’une plateforme vidéo digitale sur le web pour, au-delà de ses propres besoins, (surtout) vendre du contenu aux médias nationaux et régionaux (Le Figaro, Libé, Midi Libre!). Ceux-ci (ainsi que BFM, Itélé!) puisent abondamment leurs contenus vidéo dans des plateformes internationales. La technologie permet de moduler les tarifs en fonction de la fréquence de visualisation, et de cibler les contenus selon la géolocalisation et les goûts des téléspectateurs (p ex. la corrida à Nîmes). Les questions fusent. Christophe Musset répond avec précision et s’étend sur les détails du business model, combien ça coûte, et combien ça rapporte! Cet ancien rugbyman affiche une ambition : passer d’un CA de 5,5 M” actuellement pour arriver à terme à 10 M et 15% de rentabilité. Gageons, alors, qu’il ne s’arrêtera pas là !