Nous étions 28 inscrits pour cette soirée. Quelques absences de dernière minutes, mais quand même, 3 belles tables et 24 visages tendus vers l’orateur, Pierre-André Taulet, Directeur Régional de la Société Générale, qui nous a fait faire un rapide tour d’horizon de la banque.
Je ne résiste pas à l’envie de résumer, pour celles et ceux qui n’étaient pas là.
Les dispositifs de régulation, carrément coercitifs en matière de normes comptables, d’évaluation systématique des risques et de ratios de fonds propres corelatifs aux engagements, obligent les banques (celles qui s’y plient du moins, c’est-à-dire plutôt les occidentales que certaines américaines – distorsion de concurrence et genre de balle tirée dans nos propres pieds économiques par nos autorités européennes) les obligent de telle manière qu’elles ne peuvent plus remplir le même rôle de financeur de l’économie. Par un amalgame mal informé, le grand public français fait porter à ses banques un chapeau trop large, leur imputant les subprimes (finalement très peu en Europe en fait), et d’autres fautes – quand même, l’une de ces banques, Union Bancaire … semble cumuler à elle seule un catalogue de « chausse-trappes qu’il eut fallu éviter » !
Bref, un désamour pas forcément justifié, et un peu inévitable en l’état.
Dans les questions, l’une était l’attrition de la manne « crédit », et surtout ceux aux entreprises, pire pour celles qui démarrent. L’autre était de savoir ce qu’il en est des tentatives de sortir du système monétaire « global » pour revenir à des monnaies de surface « plus petites », voire locale. Pour la première, l’exposé introductif portait la réponse : régulation à évaluation des risques à allocation des capitaux propres sur les dossiers à moindre risque à moins pour les financement de flotte aérienne et pour les créations d’entreprise – ne pas confondre avec les « professionnels », à savoir les TPE, qui elles sont moins touchées.
Pour la seconde, et c’est pour souligner cela que j’ai entrepris ce résumé : l’expérience bancaire de notre hôte, au Ghana par exemple ou dans d’autres coins exotiques opérant dans des monnaies de « faible assiette », renforce sa conviction que « petit » = « pas de surface liquide suffisante » = « pas de possibilité de mobiliser de grandes masses pour les financements de l’économie ». Une sorte d’impasse dont l’international nous donne le paradigme. Quel dommage de se heurter ainsi à ce réalisme frigorifiant. Le même qui fait voir que les 500M€ de la banque d’investissement sont sans commune mesure avec le problème à résoudre pour permettre à l’économie Française de réinvestir.
Merci à Pierre André Taulet (sur la photo, assis, chemise rose, à gauche de Claude Laurens).
Merci à son épouse (à droite de Claude) également de nous avoir brossé son métier – conseiller les entreprises sur les aspects interculturels de leurs négociations avec les gens de l’est, à la fois durs en affaire et à la peine quand il faut décider. Voici leurs coordonnées avec leur recommandation de ne pas hésiter à les contacter directement si envie ou besoin.
Merci également aux 5 membres du GRECO qui se sont joints à nous.
Yves Martin Laval
Président du groupe ESSEC Provence